Pierre Galissant soutient sa thèse intitulée : « Contributions à la cryptographie boîte blanche : modèles et constructions algébriques », encadrée par Louis Goubin,
le jeudi 21 décembre 2023 à 10h, amphi D du bâtiment Descartes.
Résumé :
Le modèle boîte blanche a pour but d’étudier la sécurité des algorithmes déployés sur des appareils où un hardware sécurisé n’est pas disponible. Construire des implémentations sécurisées dans ce contexte est un réel défi : toutes les tentatives d’implémentations d’algorithmes standardisés connues ont échoué. Malgré le besoin grandissant de telles solutions, peu de nouvelles techniques ont été publiées.
Ce manuscrit commence par un guide pour la cryptographie boîte blanche. Son but est de réviser, préciser ou corriger les modèles boîte blanche, les notions de sécurité et les constructions qui ont émergé dans l’état de l’art depuis l’introduction du concept. Notamment, nous clarifions les modèles ‘Remote-Access’ et ‘Hardware-Module’ et les contextualisons dans la littérature cryptographique au sens large.
Nous explorons ensuite les implémentations boîte blanche de l’AES en synthétisant tout d’abord les implémentations connues et leur failles. Nous proposons ensuite une nouvelle implémentation de l’AES pour laquelle nous proposons une analyse de sécurité et un challenge. La dernière partie de cette thèse est consacrée à l’étude de l’implémentation des primitives à base de cryptographie multivariée.
Après une introduction succincte à la cryptographie multivariée, nous motivons l’utilisation de la cryptographie multivariée dans le modèle boîte blanche. Nous proposons ensuite la première implémentation boîte blanche de la famille de signature HFE, pour laquelle nous proposons une analyse de sécurité et un challenge. Enfin, pour proposer d’autres idées basées sur la cryptographie multivariée, nous proposons un chiffrement à flot incompressible basé sur QUAD.