Le physarum est une moisissure qui présente la particularité, lorsqu’elle est placée dans un labyrinthe contenant deux sources de nourriture, de se concentrer le long du plus court chemin entre ces deux sources. Plusieurs modèles bio-physiques du mécanisme en jeu ont été proposés, et nous avons utilisé l’un d’entre eux comme base d’un algorithme distribué léger et adaptatif pour la recherche de plus courts chemins dans un système distribué. Les caractéristiques de cet algorithme l’éloignent des paradigmes classiques de l’algorithmique distribuée (en particulier de l’auto-stabilisation), en autorisant l’algorithme à donner temporairement des réponses erronées, même en l’absence de faute du système. Cela amène à réfléchir à de nouveaux modèles pour les systèmes distribués, et à de nouveaux algorithmes, explicitement basés sur l’optimisation d’un critère estimé au fil de l’exécution.
L’exposé se conclura par quelques remarques sur un tout autre sujet : la précision numérique, et les outils permettant d’estimer l’imprécision d’un calcul en flottants.